lilith
John Collier, Lilith with a Snake (1886)
Caressant
le serpent qui s’enroule autour d’elle,
Lilith,
qui est d’Adam l’épouse infidèle,
Mariée
aux orages, fiancée aux cauchemars,
A
un beau sourire, radieux comme un traquenard,
Et
est elle-même une espèce de mirage.
Lilith,
c’est la nuit qui au meurtre encourage,
Réveille
les esprits qui errent sans raison
Et
invite au forfait, ténébreuse maison
Dont
sa main blanche ouvre lentement la porte,
Derrière
laquelle on sent l’odeur des choses mortes,
Le
relent des tombeaux, vague et pestilentiel ;
Lilith,
c’est la Peste qui descend du ciel,
Mère
des démons, des hommes la marâtre,
Contemplant
doucement, succube au cou d’albâtre,
L’abîme
ténébreux de l’univers changeant,
Les
doigts dans sa chevelure aux beaux reflets d’argent.
A
quoi songe-t-elle ? ce cœur sans clémence
Est
empli de choses sinistres et immenses,
D’océans,
de brouillards, d’étoiles, de terreurs ;
Elle
semble joyeuse et rêve avec fureur,
Démon
qui contrefait la pureté des anges,
Au
regard séduisant, dangereux et étrange.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2194.
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mardi 4 avril 2017
Le songe de Lilith
dimanche 26 février 2017
Le supplice des Danaïdes
le supplice des danaïdes
John William Waterhouse, Les
Danaïdes (1903)
Au
Tartare, les Danaïdes aux longs cheveux
De
leur père ont tué les cinquante neveux,
Pour
avoir obéi à Danaos livide
Condamnées
à remplir d’eau un tonneau vide,
Ô
dérision des dieux ! portant leurs vains fardeaux
Qui
appesantissent leurs épaules et leur dos
Et
leurs frêles bras blancs comme la blanche aurore !
Le
tonneau se vide et elles l’emplissent encore,
Ces
cinquante beautés aux sublimes douleurs
Qui
ont été faites pour respirer des fleurs
Et
pour porter le seul fardeau de l’ambroisie
Et
des billets d’amour emplis de poésie,
Roulant
éternellement leur éternel rocher !
Conduisant
leurs ombres, Charon, le vieux nocher,
Bien
qu’il soit impassible ému de leurs larmes,
Contemplant
tristement leurs éphémères charmes
Qui
ont brisé son cœur auguste de vieillard,
Les
a laissées seules dans l’éternel brouillard.
Elles
demeureront, ces belles meurtrières,
Au
Tartare éternel, absurdes ouvrières
Esclaves
du gouffre sous leurs pieds blancs béant,
Victimes
maudissant l’industrie du néant.
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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vendredi 11 novembre 2016
La Révolte de Satan
La révolte de satan
John Martin, Pandæmonium (1841)
Sur son rouge rocher, haut comme un mont,
Satan, guerrier ténébreux, appelle
De Pandémonium tous les démons
Et les anges déchus et rebelles ;
Devant une mer de lave qui luit,
Il brandit et sa voix et sa lance,
Et les flots de lave au-dessous de lui
Battent les écueils avec violence.
Les démons inférieurs et supérieurs,
Dans leur citadelle sur les ondes,
Ecoutent en contemplant les lueurs
Sa voix leur parlant de la fin du monde,
De leurs victoires, du règne du Mal,
De sceptres, de sang, de lauriers, de gloire,
Enivrés par son discours abismal
Qui leur dépeint de grandes choses noires !
La capitale rêve avec effroi,
Et ses flambeaux s’allument d’eux-mêmes,
A genoux devant son illustre roi,
Un frisson faisant trembler ses murs blêmes !
Et on entend le vacarme furieux
Qui monte comme un encens dans l’ombre
Des démons qui pour combattre Dieu
Prennent les armes, effrayants et sombres.
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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jeudi 10 novembre 2016
L'ascension de Sadak
L'ascension de sadak
John Martin, Sadak in Search of the Waters of Oblivion (1812)
Sadak gravit les rochers éternels
De la montagne pourpre et délabrée
Et par un soir étrange enténébrée,
Ouvrant ses ailes de sang dans le ciel ;
Beautés amoureuses d’un amant mort,
Près de lui les chutes grondent et soupirent ;
Acérés comme les dents des vampires
Les cailloux blessent son cœur sans remords !
Et il a bravé des hasards nombreux
Pour son sultan qui rêve de sa femme.
Combien de héros morts pour des infâmes,
Combien de lâches ont asservi des preux !
Sans connaître les desseins d’Amurath,
Par les génies et par les tempêtes,
Par les fléaux, les nuits et les bêtes,
Il a été assailli, et erra
Dans mille déserts brûlants et fatals,
Profonds comme les ténébreux abîmes,
Balafré par d’inaccessibles cimes,
Loin de la Perse, son pays natal.
A la recherche des eaux de l’Oubli,
Il marche dans les feux et les ombres,
Majestueux comme les monts sombres
Qu’il escalade, par les ans polis.
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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