le supplice des danaïdes
John William Waterhouse, Les
Danaïdes (1903)
Au
Tartare, les Danaïdes aux longs cheveux
De
leur père ont tué les cinquante neveux,
Pour
avoir obéi à Danaos livide
Condamnées
à remplir d’eau un tonneau vide,
Ô
dérision des dieux ! portant leurs vains fardeaux
Qui
appesantissent leurs épaules et leur dos
Et
leurs frêles bras blancs comme la blanche aurore !
Le
tonneau se vide et elles l’emplissent encore,
Ces
cinquante beautés aux sublimes douleurs
Qui
ont été faites pour respirer des fleurs
Et
pour porter le seul fardeau de l’ambroisie
Et
des billets d’amour emplis de poésie,
Roulant
éternellement leur éternel rocher !
Conduisant
leurs ombres, Charon, le vieux nocher,
Bien
qu’il soit impassible ému de leurs larmes,
Contemplant
tristement leurs éphémères charmes
Qui
ont brisé son cœur auguste de vieillard,
Les
a laissées seules dans l’éternel brouillard.
Elles
demeureront, ces belles meurtrières,
Au
Tartare éternel, absurdes ouvrières
Esclaves
du gouffre sous leurs pieds blancs béant,
Victimes
maudissant l’industrie du néant.
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2091.
dimanche 26 février 2017
Le supplice des Danaïdes
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