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dimanche 3 septembre 2023

Varyone, Donneur de Fortune

   varyone, donneur de fortune

À ceux qui rêvent de l'or qui rayonne
L'imperturbable et fourbe Varyone
Offrait des richesses, de l'or luisant
Et des coffres étranges et pesants,
Emplis de joyaux et emplis de flammes
Et qui pesaient autant que leurs âmes.
Lorsque ce démon était appelé
Et le pacte infernal était scellé,
Il prenait un peu de sang et de vie
De ses victimes cependant ravies
Et qui croyaient leur bonheur assuré.
En l'invoquant, les mortels ont juré
De lui sacrifier leur joie de vivre,
Et ils s'en allaient, maudits et ivres,
Achetant ce qu'ils pouvaient acheter
Et par la raison jamais arrêtés,
Avec leurs cartes sombres et leurs bourses
Et leurs grandes voitures de course.
Varyone les contemplait et riait
Des âmes éteintes et l'or qui brillait.


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

samedi 12 août 2023

Nyllo, le Chercheur de fortune

   Nyllo, le chercheur de fortune

Nyllo errait dans le monde immense
À la recherche d'une récompense
Et de ces vagues et pesants trésors.
Cherchant partout autour de lui de l'or,
Il avait, sous l'aurore et la lune,
Des rêves d'éternelle fortune,
Et voulait, sous les flots et les sillons,
Trouver les richesses et les rayons
Et vivre dans une vaste demeure
Où aucun instrument n'indique l'heure.
Ses rêves épanouis comme des fleurs
Belles et aux différentes couleurs
L’enivraient avec leurs parfums sombres,
Toujours, quelque chose brillait dans l'ombre
Avec des reflets inquiétants et beaux,
Il y avait des lueurs et des flambeaux,
Des grottes, des abîmes, des épaves,
Pour les aventuriers et les braves,
Et ce spectre, par son destin guidé,
De sa fortune était persuadé.


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

mardi 7 juillet 2020

Re-Quand il lui plaît, Fortune fait avoir

RE-quand il lui plaît, fortune fait avoir

D’après le poème  « Quand il lui plaît,Fortune fait avoir » de Jean Bouchet (1476-1557) duquel je ne garde ici que les deux premiers vers

Quand il lui plaît, Fortune fait avoir
Gloire et honneur, richesses et avoir,
Quand il lui plaît aussi, du pauvre hère
Elle rend plus pénible la misère,
Elle fait croire à l’homme qu’elle aide
Qu’il est ce qu’il a et ce qu’il possède,
Et à l’autre, sans espoirs et sans biens,
Qu’il est ce qu’il n’a pas et qu’il n’est rien,
Et fait croire au riche qu’il est béni
Et au pauvre qu’il est partout banni.
Elle est aussi volage que la vie
Qui peut à tout moment être ravie ;
Ceux qu’elle aime ne sont pas toujours bons,
Aux mauvais elle ne dit jamais non,
Elle est leur châtiment, dans les ténèbres
Ils errent, aveugles, sourds et funèbres,
Aveuglés par l’or et par les passions
Et sourds à toutes les lamentations,
Pareils à des spectres qui n’ont plus d’âme
Et que le vent éteint comme des flammes !
Fortune, nul ne connaît tes desseins,
Tu tourmentes le maudit et le saint
Avec tes tentations et tes mystères
Et ta voix qui sort du fond de la terre.


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

vendredi 7 avril 2017

La Fortune

LA fortune

Edward Burne-Jones, La Roue de la Fortune (1883)

Tournant sa roue que le vent embrase
Comme un incendie aux feux dévorants,
L’impitoyable Fortune écrase
L’humanité qui meurt en l’implorant.

En haut, cela chante ; en bas cela broie,
Elle raille l’orgueil des conquérants
Qu’elle mange comme de frêles proies
Comme un grand fauve les enfants errants,

La vanité des rois éphémères,
Des poètes, des héros, des rêveurs,
De toute cette sombre poussière
Qui disparaît dans un gouffre de pleurs !

Elle tourne sa roue, impassible
Comme une songeuse statue d’airain,
Sombre divinité invincible
Dont le front auguste est toujours serein.

L’Oubli vorace ronge les choses
Et de la chair des mortels se nourrit,
Et même un enfant aux deux joues roses
Est un fruit trop mûr qui déjà pourrit.


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène