LA fortune
Edward
Burne-Jones, La Roue de la Fortune
(1883)
Tournant
sa roue que le vent embrase
Comme
un incendie aux feux dévorants,
L’impitoyable
Fortune écrase
L’humanité
qui meurt en l’implorant.
En
haut, cela chante ; en bas cela broie,
Elle
raille l’orgueil des conquérants
Qu’elle
mange comme de frêles proies
Comme
un grand fauve les enfants errants,
La
vanité des rois éphémères,
Des
poètes, des héros, des rêveurs,
De
toute cette sombre poussière
Qui
disparaît dans un gouffre de pleurs !
Elle
tourne sa roue, impassible
Comme
une songeuse statue d’airain,
Sombre
divinité invincible
Dont
le front auguste est toujours serein.
L’Oubli
vorace ronge les choses
Et
de la chair des mortels se nourrit,
Et
même un enfant aux deux joues roses
Est
un fruit trop mûr qui déjà pourrit.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2092.
vendredi 7 avril 2017
La Fortune
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