le sphinx du désert
Elihu Vedder, The Sphinx of the Seashore (1879-1880)
Le Sphinx, debout dans le désert brûlant,
Semble une montagne vivante,
Dans l’immensité et l’épouvante
Ouvrant ses ailes pesantes et hurlant.
Sur l’abîme de la terre et du ciel
Ce monstre paisible éternellement veille,
Empli de pensées sombres et vermeilles,
Perdu dans le vertige existentiel,
Et sa bouche de femme qui sourit,
Muette comme un sombre mystère,
Est du volcan du monde le cratère
Et elle raille tout ce qui périt !
Des ruines et des os sont répandus
Près de cette bête belle et noire,
Débris des hommes et des histoires,
Invisibles riens au Néant rendus,
Et pourtant, ni la vie ni le trépas
Ne troublent, éternelle et heureuse,
Le sombre repos de cette dormeuse
Qui à notre monde ne songe pas.
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2194.
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samedi 28 janvier 2017
Le Sphinx du désert
lundi 23 janvier 2017
La mort d'un alchimiste
La mort d'un alchimiste
Elihu Vedder, The Dead Alchemist (1868)
Sa plume à la main, dans son laboratoire
Empli de fioles, de rêves et de manuscrits,
Un alchimiste est mort soudain sans victoire
Et comme un fruit tombé d’un grand arbre pourrit.
Exilé pour toujours du Royaume des songes,
La Faucheuse a fauché cet éternel rêveur
Epris de Vérité, raillé par le Mensonge
Qui chancelait dans sa tête comme un buveur !
Le tombeau, c’est donc la pierre philosophale !
La vie est une boue qui reluit comme l’or !
Et la Connaissance, marâtre triomphale,
Berce ses pâles fils en soufflant dans son cor !
Mort pour rien, seul comme les manants et triste !
Hélas ! la Sagesse ne viendra pas, la nuit,
Couvrir de son linceul le pauvre alchimiste
Qu’elle n’a point pleuré et qu’elle abhorre et fuit !
Il restera, jusqu’à devenir un squelette,
Captif des quatre murs de sa morne prison,
On le trouvera, un jour, dans cette oubliette
Que la terre cachera au divin horizon.
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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Mohamed Yosri Ben Hemdène
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