La conversion d'abou dharr Ceux qui suivent l’envoyé, le prophète illettré qu’ils trouveront signale dans leurs livres, dans le Pentateuque et dans l’Évangile : Le prophète, qui leur commande le bien et leur interdit le mal ; qui leur permet l’usage des aliments excellents et leur défend les aliments impurs ; qui allège leurs fardeaux et ôte les chaînes qui les accablaient. Ceux qui croiront en lui, ceux qui le fortifient, ceux qui l’assistent et suivent la lumière descendue avec lui, ces hommes-là seront bienheureux. (Coran, 7, 157) Abou Dharr dit : « J’étais un homme de Ghifar, Et nous entendîmes de loin, dans le brouillard, Le nom d’un homme qui disait être un prophète Et qui vivait à Mecque. Il n’était ni poète, Ni moine, et je voulais savoir la vérité. Je dis à mon frère, après avoir médité, Et pensant que cela allait me suffire : « Va voir cet homme et lui parler, ou me dire La vérité à son sujet. » Quand il revient, « C’est un homme qui dit de faire le bien Et de ne point faire le mal », me dit mon frère. Je lui réponds : « Tu ne m’éclaires guère ! » Je prends des provisions et un bâton ; je vais À Mecque. Où est donc le Prophète ? Je ne sais, Car je ne l’ai jamais rencontré, et je n’ose Demander où il est. Je ne fais qu’une chose : Rester à la mosquée, et sans provisions, Je bois l’eau de Zamzam. J’espère une vision, Quelque chose, quelqu’un me montrant le Prophète. Ali passe et me voit, alors il s’arrête Et il me dit : « Tu sembles être un étranger. » Je réponds que oui, et par peur du danger, Je ne dis rien d’autre. Voici qu’il me propose Son hospitalité. Je l’accompagne et n’ose Rien lui dire, et il ne me dit rien non plus. Le lendemain, toujours en quête de salut À la mosquée, je ne suis aidé de personne. Ali revient et de me revoir s’étonne : « N’est-il pas temps, me dit-il, de me révéler Ce que tu viens chercher et où tu veux aller ? » J’ai peur et je réponds que non. Ali m’invite Une deuxième fois chez lui. « Tu médites Quoi ici ? » demande-t-il, calme et insistant. Je lui réponds enfin : « Promets-moi que, constant, Tu ne dévoileras pas ce que je confesse. » Ali accepte et il m’en fait la promesse. Je lui raconte alors mon dangereux secret. « Viens, me dit-il, à voir le Prophète soit prêt. Suis-moi, entre où j’entre ; si je vois un impie, Je ferai semblant, pour que nous restions en vie, De faire ma sandale, adossé à un mur, Et tu continueras à marcher ; c’est plus sûr. » Je fais ce qu’il me dit. J’arrive à la demeure Du Prophète, et je lui demande sur l’heure : « Propose-moi l’islam ». Me voici musulman. Le Prophète me dit : « Évite les tourments, Cache ta foi et n’en dis rien à personne. Rentre chez toi, je te conseille et non l’ordonne, Et quand la foi sera victorieuse reviens. » Je m’écrie cependant, sans songer à rien : « Par Celui qui avec la vérité t’envoie ! Je crierai ma foi, pour qu’on m’entende et me voie. » Je vais à la mosquée où sont les ennemis Et je crie : « Ô Koraïch ! au Seigneur soumis, J’atteste qu’Allah est le seul Dieu véritable Et que Mahomet est son prophète. » On m’accable De coups, et on s’écrie : « Frappez ce renégat ! » J’allais être tué. Au milieu des dégâts Qu’on m’inflige, un homme cependant arrive : C’est Al-Abbas ibn Abd al-Mouttalib. Vive Est sa voix, il s’écrie : « Malheureux ! Vous voulez Tuer un homme de Ghifar, que vous foulez Toutes les fois que vous vendez vos marchandises ! » Ils me laissent vivre, mais moi je les méprise, Et je reviens crier aussi le lendemain, |
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2194.
jeudi 15 juillet 2021
La conversion d’Abou Dharr
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Mon avis sur cet article: