LA révélation Lis, au nom de ton Seigneur qui a créé tout, qui a créé l’homme de sang coagulé. (Coran, 96, 1-2) Le Prophète, avant qu’il ne connût son destin, Eut des visions aussi claires que le matin, Et aimant la prière et la solitude, D’aller à la grotte d’Hira prit l’habitude. Il y priait et s’y recueillait plusieurs nuits, Après avoir fait ses provisions, loin du bruit. Khadija, sa femme, sentant son importance, L’aidait dans sa mission avec persévérance. Une nuit qu’il était à prier, Gabriel Pour la première fois descendit du ciel. L’ange lui dit : « Lis ! ». « Mais je ne sais pas lire » Répondit le Prophète. Avant de le redire, Gabriel l’étreignit pour le rendre plus fort Si puissamment qu’il crut en être déjà mort, Et après deux étreintes il dit au Prophète La parole de Dieu, éternelle et parfaite, Pour raffermir la chair de son cœur effrayé : « Lis, au nom du Seigneur qui a tout créé, Qui a créé l’homme de sang vil. Magnanime, C’est lui qui dans la main de l’homme mit la plume Et qui lui apprit tout ce qu’il ne savait pas. » Le Prophète revint chez lui. Il était las Et il avait grand peur. Khadija lui ouvre, Et il répète : « Qu’on me couvre ! qu’on me couvre ! » Elle le couvre, et sa peur calmée, il lui dit Tout ce qui s’est passé. « Je me suis cru maudit, Lui confesse-t-il, et que ma mort était proche. » Khadija lui dit : « Non, ne crains rien, et sache Que Dieu te sera bon, car tu fais le bien. De la famille tu ne romps point les liens, Tu dis la vérité, tu aides les faibles, Tu es hospitalier, et tes actions sont nobles. » Khadija l’emmène voir son cousin : fort vieux, Waraqa ibn Nawfal est un homme de Dieu Aveugle et érudit, à la santé fragile, Qui était croyant et savait l’Évangile. Le Prophète lui lit les versets. « Gabriel Qui parla à Moïse, est descendu du ciel Pour te parler, lui dit Waraqa. Ô détresse ! J’eusse aimé de nouveau jouir de ma jeunesse Pour te défendre avec la force et la raison Quand ton peuple t’aura chassé de ta maison. » « Me chassera-t-on ? » lui demande le Prophète. « Oui, la vérité ne connaît point la défaite, Mais celui qui l’apporte a beaucoup d’ennemis. À ton avènement s’il m’est par Dieu permis De demeurer vivant, je fais la promesse |
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2194.
mardi 9 mars 2021
La Révélation
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