La conversion de Thoumama

la conversion de thoumama Rien ne vous arrive que par la permission de Dieu. Il éclaire le cœur du croyant. Sa science est infinie. (Coran, 64, 11) Le Prophète envoya à Najd une troupe De cavaliers dont il choisit le pieux groupe. Ils furent, grâce à Dieu, triomphants au combat ; Thoumama ibn Outhel entre leurs mains tomba Et devint leur captif. C’était un homme illustre Des Banu Hanifa, d’Al-Yamamah le maître. On l’enchaîna, dans la Mosquée, à un pilier. Le Prophète vint le voir, ainsi lié, Et lui dit : « Maintenant que tu es dans les chaînes, Et que tu sais que la lutte sera vaine, Que penses-tu que je vais faire de toi ? » Thoumama répondit : « Je sais que sous un toit Où tu es, je serai traité avec clémence. Bien que tu ne sois pas un homme de vengeance, Ô Mahomet, si tu me tues, en vérité, Je t’ai combattu et je l’aurai mérité. Si tu m’épargnes, bon comme d’habitude, Tu auras de l’argent et ma gratitude. » Le Prophète ne dit rien, et le lendemain Lui posa la même question, les fers aux mains, Et la réponse de Thoumama fut la même. Le Prophète revint le jour suivant. Blême, Thoumama répondit de la même façon. N’attendant pas qu’on lui payât une rançon Il le fit libérer. Quand la chose fut faite, Thoumama revint à la mosquée du Prophète Après s’être lavé, et lui dit : « Mahomet, Je crois en toi et à ta loi je me soumets. Allah est le seul Dieu, et c’est lui qui t’envoie. Sache qu’avant que je ne trouvasse la voie J’abhorrais ta personne et ta religion. Je t’aime, maintenant que j’ai vu les rayons ! J’abhorrais ton pays, et maintenant je l’aime ! Quand je fus pris captif, je n’avais qu’un problème : Je voulais faire le pèlerinage. Dis-moi, Puis-je le faire, avec ma nouvelle foi ? » Le Prophète lui dit : « Fais ton pèlerinage » Et aussi des choses très douces et très sages. Un homme de Koraïch à la Mecque lui dit : « Renieur ! » Thoumama, calme, lui répondit : « Je crois au Prophète. Je ne suis point impie. Sachez que tant que je demeurerai en vie, D’Al-Yamamah, sans son accord, vous rassemblés, Il ne vous viendra pas un seul grain de blé. » Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène