MOÏSE et al-khidr Là ils rencontreront un de nos serviteurs que nous avons favorisé de notre grâce et éclairé de notre science. Puis-je te suivre, lui dit Moïse, afin que tu m’enseignes une portion de ce qu’on t’a enseigné à toi-même ? (Coran, 18, 65-66) Moïse dit à son serviteur Josué De voyager avec lui exténué : « Nous nous arrêterons si nos pas s’éloignent Jusqu’à cet endroit où les deux mers se joignent. » Ils y arrivèrent, mais Josué, très las, S’écria : « Moïse, le poisson n’est plus là ! Satan m’a aveuglé ; il a fui dans les ondes Et nous n’avons, devant ces deux mers qui grondent, Plus rien à manger. » Calme, Moïse dit : « C’est ce que je voulais. Allons-nous-en d’ici. » Ils s’en retournèrent, et dans leur chemin trouvèrent Un serviteur de Dieu, très pauvre et sévère, Que le Seigneur avait de ses grâces comblé Et éclairé de sa science, Al-Khiḍr appelé. Moïse lui dit : « Permets-moi de te suivre. Je serai ton disciple et tu seras mon livre ; Je veux apprendre un peu de ce que tu appris. » Le sage répondit : « Tu en seras marri. Tu n’as pas, pour me suivre, assez de patience. » « Tu trouveras en moi de la persévérance, Dit Moïse, et grâce à Dieu je serai patient. » « Tu vas m’accompagner dans une quête. Attends Et ne me pose point de questions. » Ils partirent. Ils montèrent à bord d’un bateau qu’ils suivirent. Al-Khiḍr l’endommagea. « Quelle étrange action ! S’écria Moïse, tu veux la perdition De tous les passagers. Pourquoi ? » Et le sage Lui répondit : « voilà que tu es volage. » « Ne t’irrite pas, je te demande pardon, Modère donc avec moi tes obligations. » Al-Khiḍr et Moïse rencontrèrent un jeune homme, Qu’Al-Khiḍr bientôt tua. « Voilà ce qu’on nomme Un immonde forfait ! D’un jeune homme innocent Tu as osé répandre injustement le sang. » Al-Khiḍr fit la même réponse à Moïse. Ce dernier s’écria : « De nouveau, je m’excuse ! Et si j’ose te faire une autre question, Quitte-moi. Partons, s’il faut que nous partions. » Tous les deux arrivèrent aux portes d’une ville Dont beaucoup d’habitants étaient des âmes viles. Quand ils demandèrent leur hospitalité, On la leur refusa. Un mur décapité Menaçait de tomber et était en ruine. Al-Khiḍr le restaura. « Ton action me chagrine ! S’écria Moïse. Tu as porté ce faix Sans avoir attaché un prix à ton bienfait. » « Nous nous séparerons ici, dit le sage. Je t’explique d’abord mes actions qui t’outragent : De pauvres mariniers possédaient le bateau. Je l’ai endommagé afin que son défaut Le sauve d’un sombre roi dont l’armée vole Les bateaux robustes, et c’était mon rôle. Le jeune homme était, quant à lui, l’ennemi de Dieu, Il était impie, et ses parents étaient pieux. C’est pour les libérer de ce fils infidèle Et qu’ils n’endurent pas de souffrances cruelles, Que je l’ai tué, et je sais que le Seigneur Leur donnera un fils plus tendre et meilleur. Quant au mur, il était le seul héritage De deux orphelins, tous les deux en bas âge. Il cache leur trésor. Pour qu’il reste caché Et qu’ils puissent, quand ils seront grands, le chercher, Je l’ai restauré. Leur père fut bon et juste. |
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2194.
lundi 2 novembre 2020
Moïse et Al-Khidr
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