les pestiférés N’as-tu pas remarqué ceux qui, au nombre de plusieurs mille, sortirent de leur pays par crainte de la mort ? Dieu leur a dit : Mourez. Puis il les a rendus à la vie, car Dieu est plein de bonté pour les hommes ; mais la plupart ne le remercient point de ses bienfaits. (Coran, 2, 243) À Judée la peste, ainsi qu’un feu ardent, Ravageait toute la ville de Davardan. Les habitants, craignant la mort et la défaite, N’obéirent point à l’ordre de leur prophète Qui leur commanda de combattre pour Dieu. Les hommes, les femmes, les jeunes et les vieux, Se dirent : « Si on reste ici, c’est pour qu’on meure ! » Et abandonnèrent leurs morts et leurs demeures. Ils allaient au hasard des cieux et des chemins. Or le Seigneur, qui sait le destin des humains, Leur commanda : « Mourez tous », et ils moururent. Les années passèrent et les corps disparurent, Il n’en resta que des crânes sous le ciel. Un jour, passant par ce cimetière, Ézéchiel Vit ces os dispersés et rongés par les bêtes. Le Seigneur parla dans le cœur de son prophète : « Veux-tu, Ézéchiel, les voir ressuscités ? Si tel est ton souhait, tu seras écouté. » Ézéchiel dit aux morts : « Le Seigneur vous l’ordonne, Levez-vous de votre sommeil, il vous redonne La vie, comme il vous a jadis donné la mort. » Les os s’envolèrent, semblaient avoir des ailes, Et devant Ézéchiel s’assemblèrent avec zèle, Ils furent revêtus de chair puis d’habits. Pareils à des enfants réveillés dans leurs lits, Tous ouvraient de grands yeux, étonnés de revivre. La mort semblait partout, cependant, les suivre, Et ces milliers d’hommes et de femmes, toujours En gardaient la pâleur, et jusqu’à leur retour À la terre, avaient tous l’odeur des dépouilles Que le ver de terre ténébreux ronge et souille, Leurs rides ressemblaient à de larges sillons, |
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2194.
mardi 3 novembre 2020
Les pestiférés
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