mardi 4 août 2020

Re-Si je la vois près d’un ruisseau coulant

RE-Si je la vois près d'un ruisseau coulant

D’après le poème  « Si je la vois près d'un ruisseau coulant » de Jean de La Gessée (1551-1596) duquel je ne garde ici que la première strophe


Si je la vois près d'un ruisseau coulant,
Elle me semble une belle Naïade, 
Elle me semble une belle Dryade,
Si je la vois l'herbe des près foulant.

Elle semble une aurore s'il fait jour ; 
S'il fait nuit, elle semble une étoile,
Et l'imagination, comme une voile,
Erre dans l'océan de son amour,

Jusqu'à de grands rivages fabuleux
Poussée par les parfums de sa personne,
Sous le soleil bienfaisant qui rayonne
Avec douceur, dans le firmament bleu.

Tout en elle est mystère et enchantement,
Et dans ses yeux, comme dans un dédale,
L'esprit se perd et il devient pâle,
Dans l'immensité marchant lentement.

Quand elle parle, l'amour s'épanouit
Dans les cœurs les plus sombres et sauvages,
Elle semble un bienheureux rivage
Où les pensées errantes vont, la nuit.

Et parfois je vois, dans ses yeux ouverts
Comme les portes d'un profond abîme, 
D'immenses palais et de hautes cimes,
Des linceuls de neige et des bois verts.


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Mon avis sur cet article: