RE-ô qu'heureux est celui qui peut passer son âge D’après le poème « Ô qu'heureux est celui qui peut passer son âge» de Joachim du Bellay (1522-1560) duquel je ne garde ici que la première strophe Ô qu'heureux est celui qui peut passer son âge Entre pareils à soi ! et qui sans fiction, Sans crainte, sans envie et sans ambition, Règne paisiblement en son pauvre ménage ! Ceux qui sont fatigués par les rudes voyages Savent qu'il n'y a ici-bas qu'un seul horizon Et qu'on ne trouve le bonheur qu'à la maison, Et non en allant de mirage en mirage ; Ceux qui ont compté les nuits et les aurores Et les croix sur les murs de l'humide cachot Où ils ont vécu et où il fait toujours chaud, Savent qu'il ne sert à rien d'errer encore. Le voyage, quelle chose sombre et amère Et quelle collection de rides et de néants ! Comme un nain qui irait au pays des géants, Nous allons au pays des vastes chimères Qu'éclaire le soleil de leurs ailes luisantes Comme la même flamme d'un même flambeau, Et tout ce qui est nouveau, nous le croyons beau, Mais c'est l'abîme qui toujours se présente A nos esprits errant dans la nuit des choses ; Comme des sandales, nous usons nos vieux jours En gravissant des monts aussi élevés que lourds Où on ne trouve pas de câpres ni de roses. Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène |
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2194.
mercredi 5 août 2020
Re-Ô qu'heureux est celui qui peut passer son âge
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Mon avis sur cet article: