RE-L'argent
D’après le poème « L’argent » de Jean de l’Espine
du Pont-Alais (1490 ?-1560 ?) duquel je ne garde ici que les
deux premiers vers.
Qui argent a, la
guerre il entretient,
Qui argent a,
gentilhomme devient,
Il peut être un
gueux dans ses manières,
Bête à vivre
dans une tanière,
Ignorant, ne
lisant que son journal,
Il sera, jusqu’à
son soupir final,
Honoré par la
société qui aime,
Plutôt que les
savants hirsutes et blêmes
Et les poètes
grands et torturés,
Ceux qui dans
leur vie n’ont rien enduré
Et qui sont nés
riches comme on naît pauvre.
L’argent, c’est
la vieille clef qui ouvre
Les portes des
délices et du néant ;
Tel un spectre
radieux et géant,
Qui erre dans
nos sociétés noires,
Il est la
renommée et la gloire
Et le Veau d’or
par le monde adoré
Et à la fois
aimé et abhorré.
Le monde le
maudit et le réclame,
Il est aussi
éternel que l’âme
Et aussi
éphémère que le corps,
À la fois la
maison et le décor.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2194.
lundi 27 juillet 2020
Re-L'argent
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