RE-j'ai voulu voyager, à la fin du voyage
D’après le poème « J’ai voulu voyager, à la fin le voyage » de Jean-Baptiste Chassignet (1571-1635) duquel je ne garde
ici que la première strophe
J’ai voulu voyager, à la fin le voyage
M’a fait en ma maison mal content retirer.
En mon étude seul j’ai voulu demeurer,
Enfin la solitude a causé mon dommage.
L’homme qui erre va compter ses cicatrices
Dans d’autres pays et sur d’autres continents,
Et croit qu’il va guérir de ses maux en prenant
Les chemins infinis de ses grands caprices.
Il quitte sa
maison, rayonnante et tranquille,
Pour braver la
tempête et pour braver la mer,
Et il revient
enfin chez lui, le cœur amer,
Las de la nature
comme il est las des villes.
Son cœur est un
vêtement que le Temps déchire,
C’est un haillon
usé et qui est plein de trous,
Car il a cru un
jour – comme les autres fous –
Que la Fortune
va l’aimer et lui sourire !
De sa pauvre
maison il pousse la porte ;
C’est vide comme
lui, personne ne l’attend,
Lui, guerrier de
l’azur et le preux combattant !
Il n’y a devant
son seuil que des feuilles mortes,
Et quelques
factures dans sa boîte aux lettres,
Des journaux qui
semblent ceux du siècle dernier,
De vieux
abonnements qu’il faudra résilier,
Des publicités
et la poussière aux fenêtres.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2194.
mercredi 29 juillet 2020
Re-J’ai voulu voyager, à la fin le voyage
Publié par
Mohamed Yosri Ben Hemdène
à
23:24
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