Le masque du pharaon
Derrière son
masque plus épais qu’une nuée
Le pharaon qui
dort contemple le sommet
De sa pyramide
dont l’ombre est remuée
Par les chants
des prêtres que sa gloire soumet.
L’or est un
soleil et aussi un voile
Qui reluit dans
le monde et qui dans l’au-delà,
Comme dans un
nuage, est une pâle étoile
Qui montre leur
chemin à ses voyageurs las ;
Le pharaon
attend, et malgré lui tremble
Comme la
terrible plume de Maât au vent,
Tandis que le
gouffre dans son fond rassemble
Les esprits des
défunts qui se taisent en rêvant,
Il voit Anubis à
tête de chien le prendre
Par la main, tel
l’enfant qui perdit son chemin,
Il voit la bête
Ammout, jamais lasse d’attendre
Pour dévorer les
cœurs des indignes humains,
Son âme marche
dans le brouillard immense
Du Royaume des
morts, sans début et sans fin,
Qui a des
châtiments et des récompenses
Pour les âmes
des morts qui ne sont plus défunts ;
Le masque
enveloppe d’or et de quiétude
Cependant, les
pensées du pharaon hagard
Qui attend son
jugement dans la solitude
Et dans l’éternité
plonge ses deux regards.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2194.
vendredi 20 décembre 2019
Le masque du pharaon
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