Le drame du meurtrier
Après avoir tué
son frère antique,
Caïn erre hors
des temps messianiques,
Le cœur hagard
et sans répit brûlé
Par le souvenir
de son meurtre ailé
Qui le suit
partout ainsi qu’à un spectre.
Chacun ferme sa
porte et ses fenêtres
En le voyant de
loin arriver,
Le soleil
lui-même semble rêver
Et dans le ciel
hésite à reluire.
Il entend tout
autour de lui se dire :
« Voici l’homme
maudit qui a tué
Son frère Abel ! »
L’arbre diminué
Lui donne des
fruits que le ver mange,
La terre qu’il
cultive soudain change
Et, alors qu’elle
était fertile avant,
Devient aussi
sèche qu’un linge au vent,
L’herbe devient
jaune à son passage,
La rivière se
tarit avec l’âge
Comme la tête d’un
vieillard chenu,
Et il tremble,
pareil à l’enfant nu
Oublié sous la
pluie, dans la tempête,
Et à la merci
des vents et des bêtes.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2194.
samedi 21 décembre 2019
Le drame du meurtrier
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