dimanche 19 mai 2019

Nuisance sonore

nuisance sonore

Ô taisez-vous, mortels, et laissez-moi penser !
Avec vos faux accords vous tourmentez mon âme ;
Allez-vous-en avec vos enfants et vos femmes,
Je n’entends plus la voix de mon esprit lassé !

Je ne veux qu’un petit havre sans décibels
Que ne vient profaner aucune voile
Et où je demeurerai dans l’ombre des étoiles,
Loin du vain tumulte, dans le calme immortel !

J’entendrai ma voix et la voix de la mer ;
Rien d’autre ! seulement ma lyre et les ondes,
Et je mourrai un jour dans cette paix profonde,
Après avoir écrit, le soir, mon dernier vers.

J’irai vivre, sinon, au fond d’un vaste bois,
Seul comme un ermite, à mille lieues de la ville
Et aimant la douceur des choses tranquilles,
Bercé par les oiseaux et par ma propre voix.

Où trouver cet abri muet et silencieux
Et qui n’existe pas, hormis dans mes rêves ?
Les humains sont partout où le soleil se lève,
Même dans les déserts vastes comme les cieux !

Le monde est sans merci pour les divins rêveurs !
Car il est l’ennemi de la solitude
Et semble maudire nos sombres habitudes
Et nos noirs rituels qui aux hommes font peur.


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Mon avis sur cet article: