les mannequins
Les Vénus
modernes ! Contemple-les, mon cœur,
Ces mannequins,
femmes en bois, maigres à faire peur,
Qui ont perdu du
poids ainsi que le sourire
Et ressemblent
toutes à des statues de cire !
Pour nous faire
rêver elles passent en rêvant
Comme passerait
autour de vous un peu de vent,
Elles sont si
minces qu’elles vont disparaître,
Ces ombres
vivantes et silhouettes d’êtres
Ephémères ainsi
qu’une éphémère odeur !
Est-ce là la
beauté ? Elle avait ses rondeurs,
Vénus, et n’était
pas chétive et malade
En mangeant tous
les jours deux feuilles de salade !
En mangeant l’ambroisie
et buvant le nectar,
Elle en avait du
ventre et le feu au regard !
Marchez donc
fièrement, prestement, sans paresse,
Vous ne serez
jamais pareilles aux déesses,
Vous êtes des
spectres aux femmes ressemblant,
Vous portez vos
robes comme des linceuls blancs !
Quel triste
siècle que le nôtre, où on affame
Les esprits des
hommes et les corps des femmes,
Où la beauté
devient maladie et maigreur,
Invisible partout
et emplie de fureur,
Se comptant
désormais en vils kilogrammes,
Sans le poids du
sourire et le poids de l’âme !
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2090.
samedi 18 mai 2019
Les mannequins
Publié par
Mohamed Yosri Ben Hemdène
à
22:25
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