vendredi 5 avril 2019

La tempête de sang

LA tempête de sang

Comme une tempête qui perd les voiles
Cassées çà et là dans l’immensité,
Bien loin de la salutaire étoile
Et des pays par les hommes habités,

Mon sang hurle dans la mer de mon être,
Il me tourne et me retourne le cœur,
Quand il gronde, je n’en suis plus le maître,
Et il répète son rire vainqueur,

Il tombe comme l’aigle sur sa proie,
Plus pesant que les mondes réunis,
Sur toute la création qu’il noie,
Et dans l’abîme sans fin la bannit !

Comme si mon corps était le Tartare,
Comme si mon esprit était l’enfer,
Il crie et de son cachot s’effare
En agitant frénétiquement ses fers,

Pareil à un cheval que rien ne dompte,
Dont la crinière est en feu, qui hennit,
Se cabre, court dans sa prison et compte
Les gouffres ouverts et les mondes infinis !


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

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