à des anges partis trop tôt
Douze bébés ont péri dans le service de néonatalité
de l’hôpital la Rabta, en Tunisie, vraisemblablement à cause d’une erreur
humaine. Ce poème est dédié à leur douce mémoire. Que les responsables de ce
forfait soient punis !
Pauvres petits !
dans les cieux infinis,
Vous avez ouvert
vos petites ailes
Pour vous
envoler, radieux et bénis,
Et comme vos
vies, vos courtes vies, frêles !
Vous avez donc
quitté ce monde hideux,
Et la Mort a
pleuré en voyant ses victimes,
Ces doux enfants,
elle a eu pitié d’eux,
Et sa faux a
tremblé avant son crime !
Elle a vu ces
blancs et menus linceuls
Sous lesquels
ils respiraient à peine
Avant que de
mourir dans l’ombre seuls,
A cause de la
bêtise humaine !
Douze petits,
douze petits ! Hélas !
Comme il n’y a
point de cercueils à leur taille,
On les a rendus
à leurs parents las
Dans des
cartons, déchets que l’on raille,
Au crime
ajoutant l’humiliation
Et au meurtre
ajoutant le blasphème,
Pour les parents
aussi sans compassion
Comme pour leurs
enfants que tout aime :
L’aurore, le
vent, le ciel, le soleil,
L’hiver, le
printemps, l’été et l’automne,
Qui ont sombré
dans l’éternel sommeil
Et qu’a dévorés
la nuit monotone !
Vous avez ravi
comme des voleurs
Ces rayons au
ciel, ces fleurs à la vie !
Malheur à vous,
malheur, malheur, malheur !
Et que toute
joie vous soit ravie !
Soyez flétris,
sinistres criminels !
Maudits, que le
gouffre vous emporte
Comme le vent emporte
jusqu’au ciel
Les grains de
poussière et les branches mortes !
Et vous, mes
doux petits, soyez bénis
Et allez comme
un encens que l’on brûle
Jusqu’aux
sommets du ciel, tous réunis,
Loin de la
tempête et du crépuscule !
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2194.
mardi 12 mars 2019
À des anges partis trop tôt
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Mon avis sur cet article: