à mes morts
Reposez donc en
paix, âmes fraternelles,
Dans vos
cercueils et vos ténèbres éternelles,
Et tandis que je
vous écris ces mauvais vers,
Soyez tous
dévorés par les sinistres vers.
Vous n’êtes,
maintenant, au fond de la terre,
Plus que des
souvenirs et un peu de poussière,
Et vous qui
fûtes tout, vous n’êtes plus rien,
Poèmes sans
rimes chantés par les Anciens,
Ô visages chéris
que ronge la vermine
Et que l’Oubli
avec toutes ses dents mine,
Ô noms dont les
lettres s’effritent lentement
En tombant dans
le gouffre avec enchantement,
Ruines d’existences,
petits débris d’êtres !
De ce qui
respire le Néant est le maître,
Comme de tout ce
qui a jadis respiré,
Par vos gouffres
béants je me sens attiré,
Mes morts, mes
chers défunts, affreuse famille
De trépassés, de
fils, de mères, de filles,
Vous que l’abîme
mange avec ce qui périt
Et dont l’Éternité
gourmande se nourrit !
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2194.
lundi 16 juillet 2018
À mes morts
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