lundi 16 juillet 2018

À mes morts

à mes morts

Reposez donc en paix, âmes fraternelles,
Dans vos cercueils et vos ténèbres éternelles,
Et tandis que je vous écris ces mauvais vers,
Soyez tous dévorés par les sinistres vers.

Vous n’êtes, maintenant, au fond de la terre,
Plus que des souvenirs et un peu de poussière,
Et vous qui fûtes tout, vous n’êtes plus rien,
Poèmes sans rimes chantés par les Anciens,
Ô visages chéris que ronge la vermine
Et que l’Oubli avec toutes ses dents mine,
Ô noms dont les lettres s’effritent lentement
En tombant dans le gouffre avec enchantement,
Ruines d’existences, petits débris d’êtres !
De ce qui respire le Néant est le maître,
Comme de tout ce qui a jadis respiré,
Par vos gouffres béants je me sens attiré,
Mes morts, mes chers défunts, affreuse famille  
De trépassés, de fils, de mères, de filles,
Vous que l’abîme mange avec ce qui périt
Et dont l’Éternité gourmande se nourrit !


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène 

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