V. Le diadème que reçut la jeune fille, et son
compagnon de voyage
En haut de la côte qui s’endort et rêve,
Comme convenu la jeune fille lève
La tête et elle attend. Du sombre
firmament
Qui la contemple avec émerveillement,
Deux étoiles descendent en brillant, se
posant
L’une sur son menton et l’autre luisant
Sur sa tête comme un céleste diadème.
La fillette marche comme une bohème
Et voit un jeune homme de chasse revenu.
Monté sur un cheval noir, le noble
inconnu
Est suivi par neuf chiens lévriers :
trois sombres
Comme le charbon ou une nuit pleine
d’ombre,
Trois rouges comme le feu, les trois
autres blancs
Comme du lait. Elle les contemple en
tremblant,
Mais le chasseur dit à la belle
cavalière :
« Demoiselle, je suis le prince d’Angleterre.
J’ai roulé le monde pendant sept ans
entiers
Et je n’ai jamais vu dans mes lointains
sentiers
Aucun homme aussi fort et hardi que
moi-même.
Permettez que je sois, princesse au beau
diadème
Et au beau visage, les deux pleins de
rayons,
Votre défenseur et votre compagnon. »
La jeune fille dit : « Merci,
prince noble,
Je connais mon chemin, mais, hélas !
je tremble
De ma marâtre qui ne veut pas me revoir
Et qui de me perdre s’est fait son
devoir
Et a menacé mon père pour qu’il l’aide,
A cause de sa fille aussi sombre que
laide. »
Le prince est courroucé ; sifflant
ses lévriers,
Il tire son épée, avant de s’écrier :
« Montrez-moi sa maison, gente
demoiselle.
Pour vous je combattrai avec force et
zèle,
Je ferai dévorer par mes bêtes sans cœur
Votre père, votre marâtre et votre sœur. »
[A SUIVRE]
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2090.
mardi 1 mai 2018
Conte: Les deux filles (Partie V)
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Mon avis sur cet article: