mardi 1 mai 2018

Conte: Les deux filles (Partie V)

 CONTE: LES DEUX FILLES (PARTIE v) 




V. Le diadème que reçut la jeune fille, et son compagnon de voyage

En haut de la côte qui s’endort et rêve,
Comme convenu la jeune fille lève
La tête et elle attend. Du sombre firmament
Qui la contemple avec émerveillement,
Deux étoiles descendent en brillant, se posant
L’une sur son menton et l’autre luisant
Sur sa tête comme un céleste diadème.
La fillette marche comme une bohème
Et voit un jeune homme de chasse revenu.
Monté sur un cheval noir, le noble inconnu
Est suivi par neuf chiens lévriers : trois sombres
Comme le charbon ou une nuit pleine d’ombre,
Trois rouges comme le feu, les trois autres blancs
Comme du lait. Elle les contemple en tremblant,
Mais le chasseur dit à la belle cavalière :
« Demoiselle, je suis le prince d’Angleterre.
J’ai roulé le monde pendant sept ans entiers
Et je n’ai jamais vu dans mes lointains sentiers
Aucun homme aussi fort et hardi que moi-même.
Permettez que je sois, princesse au beau diadème
Et au beau visage, les deux pleins de rayons,
Votre défenseur et votre compagnon. »
La jeune fille dit : « Merci, prince noble,
Je connais mon chemin, mais, hélas ! je tremble
De ma marâtre qui ne veut pas me revoir
Et qui de me perdre s’est fait son devoir
Et a menacé mon père pour qu’il l’aide,
A cause de sa fille aussi sombre que laide. »
Le prince est courroucé ; sifflant ses lévriers,
Il tire son épée, avant de s’écrier :
« Montrez-moi sa maison, gente demoiselle.
Pour vous je combattrai avec force et zèle,
Je ferai dévorer par mes bêtes sans cœur
Votre père, votre marâtre et votre sœur. »

[A SUIVRE]


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène 

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