CONTE: LES DEUX FILLES (PARTIE Vi)
VI. Ce que devint la jeune fille, et la jalousie de
sa belle-sœur
« Ah, non ! Grâce pour eux !
S’écrie la jeune fille,
Noble prince, épargnez ma seule famille !
Je vous supplie de ne point leur faire de
mal. »
Le prince crie comme un aigle sur son
cheval :
« Mon lévrier rouge dont je suis le
maître
S’occupera d’égorger ces horribles
êtres. »
« S’il plaît à Dieu, prince,
daignez n’en faire rien.
Épargnez-les pour moi. » « Vous
le voulez, eh bien,
Pour que j’épargne la vie de ces infâmes
Indignes de votre pitié, soyez ma femme. »
« J’y consens, mon prince, mais
laissez-les vivants. »
Le prince l’épouse donc le jour suivant,
La jolie fille est fort heureuse et
devient dame,
La plus grande de tout le pays et son
âme.
Sa laide belle-sœur apprend son fameux
sort
Et jalouse de sa gloire jusqu’à la mort,
Se dit : « Je vais aller à ce
bois comme elle
Pour épouser un prince et devenir celle
Qui sera la reine d’un royaume plus
grand. »
Elle va donc au bois, comme sa sœur
errant,
Trouve le grand château et frappe à la
porte :
« Pan ! pan ! pan ! » «
Qui est là ? » D’une voix forte
Le laideron répond : « Une
fille au bon cœur
Abandonnée par sa marâtre et par sa sœur !
Je demande seulement à manger et un
gîte. »
La dame du château aussitôt l’invite
A entrer, et elle mange dans le palais
En donnant des ordres bien grossiers aux
valets
Et montrant du mépris aux pauvres
servantes
Que la laideur de son visage épouvante.
[A SUIVRE]
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2091.
mercredi 2 mai 2018
Conte: Les deux filles (Partie VI)
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