CONTE: les deux filles (PARTIE I)
I. Le sort cruel qu’une marâtre réserva à sa
belle-fille
Il y avait une
fois un homme et une femme
Dont la fille
était belle et avait une âme
Aussi blanche
que son visage souriant,
Et dont les yeux
étaient deux astres brillants.
Le bonhomme,
aussitôt sa bonne femme morte,
Se remaria avec
une autre, méchante et forte,
Qui eut une
fille laide comme un péché ;
Plus grande,
elle semblait un grand chêne séché,
Bien qu’elle fût
très jeune, et sa sœur vénérable
Embellissait et
n’en était que misérable
Car sa
belle-mère la rossait tous les jours,
Et pour sa seule
fille avait un grand amour.
Enfin lasse d’elle,
l’ignoble marâtre
Dit à son homme :
« Prends ta fille folâtre
Et va la perdre,
car elle ne sert à rien. »
L’homme aimait
sa fille, mais comme d’un grand chien
Avait peur de sa
femme, et lui dit : « Je m’en charge. »
Et résolut ainsi
de perdre son ange.
La jeune fille
était bien cachée, cependant,
Derrière la
porte du logis ; entendant
La chose, elle
alla la conter à sa marraine.
Cette dernière
lui dit : « Reste sereine
Et remplis tes
poches de cendres, qu’en chemin
Tu sèmeras comme
des graines des deux mains.
Tu retrouveras
ainsi ta route, ma chère. »
Et la jolie
fille, loin de sa belle-mère
Alla le faire.
Son père vint la chercher :
« Ma fille,
allons, lui dit-il, dans les bois chercher
Des champignons ».
Et sa fille, sans rien dire
Le suivit en
gardant son innocent sourire.
[A SUIVRE]
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2090.
mercredi 25 avril 2018
Conte: Les deux filles (Partie I)
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