CONTE: LES DEUX FILLES (PARTIE II)
II. La jeune fille retrouvant le chemin de la maison
Le père et sa fille partirent pour le
bois,
Silencieux tous les deux, muets et sans
voix.
Le père était triste et devenait tout
tendre,
Sa fille semait sur son chemin les
cendres,
De sa bonne marraine écoutant les
conseils.
Alors que se couchait lentement le
soleil,
Le père se jeta comme une belette
Dans un fourré, laissant sa fille
seulette,
Et les larmes aux yeux s’en retourna
chez lui.
Sa méchante femme l’attendait : « Je
suis,
Lui dit-elle, aise de ne point revoir ta
fille.
Alors, l’as-tu fait ? » « Oui,
j’ai trahi ma famille. »
« Voyons, voyons ! Tu n’as pas
cependant trahi
Ta femme, et tu auras ta bouillie de
maïs. »
Le bonhomme mangeait en songeant à sa
chère
Lâchement abandonnée par son propre
père,
Et se disait : « Ah ! si
ma pauvrette était là !
Comme elle mangerait avec plaisir !
Hélas !
C’est l’enfer qui m’attend, et non la
lumière ! »
Tout à coup la jeune fille lança : « Père,
Bonsoir ! » Car elle avait
retrouvé son chemin
Et avait encore de la cendre aux deux
mains.
Le père fut content de revoir la petite,
L’embrassa tendrement et lui donna vite
A manger, car la pauvre avait vraiment
grand faim.
La marâtre lui dit : « Tu es
bien bête, enfin !
Tu ne l’as pas conduite assez loin,
compère !
Mais demain, cher mari, tu vas le
refaire,
Et je veux, cette fois, la perdre pour
de bon. »
Ne pouvant dire à ce monstre de femme
non
Et comme l’autre fois tremblant de sa
colère,
Son mari répondit : « Demain
je vais te plaire. »
[A SUIVRE]
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2090.
jeudi 26 avril 2018
Conte: Les deux filles (Partie II)
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