mardi 24 avril 2018

Conte: Étienne l'Habile (Partie IV)

CONTE: ÉTIENNE L'HABILE (PARTIE iv) 




IV. Ce que fit Étienne l’Habile pour gagner la main de la princesse

« Roi, je vous apporte ces si chères dispenses,
Dit Étienne, et j’attends votre récompense :
Maintenant honorez votre auguste serment
Et donnez-moi votre fille aux grands yeux charmants. »
« Tu ne l’auras jamais, Étienne l’Habile,
Et je te conseille de nous laisser tranquilles
Ou il t’arrivera certainement malheur
Et je pourrais te pendre aussi haut qu’un voleur.
Voici, toutefois, ce que je te propose :
Prends autant d’or que tu peux en porter. La chose
Est à ton avantage, et c’est mieux que de mourir,
Car je n’ai que de l’or ou la mort à t’offrir. »
Étienne l’Habile sourit : « Je serais bête !
Que votre volonté, majesté, soit faite. »
Et il appelle sans tarder Samson le Fort
Et le charge vite de cent grands quintaux d’or
Qui ne lui pèsent pas plus qu’un coussin de plume.
Le roi voit l’or partir avec amertume
Et il s’écrie : « C’est quoi ce diable de géant ?
Il pourrait porter mon château comme un néant !
Rends-moi mon or, Étienne et aie la princesse ! »
« Je vois que vous tenez enfin votre promesse,
Dit Étienne en souriant, reprenez tout votre or,
Car il m’importe peu, et mon plus grand trésor
Est votre fille aux beaux yeux, qui sera ma femme. »
Étienne l’Habile, la joie dans l’âme,
Epouse la princesse, et ses cinq serviteurs
Sont bien récompensés, s’en revenant dès l’aurore
En portant une autre sur leurs chevaux encore,
Chacun appesanti par des écus brillants,
Fort heureux, et content d’avoir été vaillant.

[FIN DU CONTE: ÉTIENNE L'HABILE]


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène 

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