Conte: Les extraordinaires aventures du rusé voleur (Partie XXI)

CONTE: LES EXTRAORDINAIRES AVENTURES DU RUSÉ VOLEUR (PARTIE XXi)  Les extraordinaires aventures du rusé voleur (Partie I) Les extraordinaires aventures du rusé voleur (Partie II) Les extraordinaires aventures du rusé voleur (Partie III) Les extraordinaires aventures du rusé voleur (Partie IV) Les extraordinaires aventures du rusé voleur (Partie V) Les extraordinaires aventures du rusé voleur (Partie VI) Les extraordinaires aventures du rusé voleur (Partie VII) Les extraordinaires aventures du rusé voleur (Partie VIII) Les extraordinaires aventures du rusé voleur (Partie IX) Les extraordinaires aventures du rusé voleur (Partie X) Les extraordinaires aventures du rusé voleur (Partie XI) Les extraordinaires aventures du rusé voleur (Partie XII) Les extraordinaires aventures du rusé voleur (Partie XIII) Les extraordinaires aventures du rusé voleur (Partie XIV) Les extraordinaires aventures du rusé voleur (Partie XV) Les extraordinaires aventures du rusé voleur (Partie XVI) Les extraordinaires aventures du rusé voleur (Partie XVII) Les extraordinaires aventures du rusé voleur (Partie XVIII) Les extraordinaires aventures du rusé voleur (Partie XIX) Les extraordinaires aventures du rusé voleur (Partie XX) XXI. La dernière ruse du fin voleur Le soir même Pornic, sans se donner du mal, Vole à l’étable trois vaches et un cheval. Or tous connaissent, pour son malheur, les têtes De l’évêque, aussi bien que celles de ses bêtes, Et par des gendarmes il est donc poursuivi Dès que ses animaux lui ont été ravis. Pour la première fois connaissant la surprise, Et la peur, Porinc fuit, fuit et trouve une église. Comme ses poursuivants ne sont pas très loin, Il y entre à l’instant, se cachant dans un coin ; Malheureusement pour lui, l’évêque, sa mère Et sa sœur, y sont, ce jour-là, en prière. La jeune femme voit Pornic : « Maman, maman ! Dit-elle tout à coup d’un air fort alarmant, J’ai-une-Paille-dans-l’Œil ! » « Voyons, reste sage ! Lui répond sa mère, et lave-toi le visage. » La jeune femme se tait. Sa mère, à son tour, Aperçoit le voleur : « Mon amour, mon amour ! Dominus Vobiscum ! » A son fils dit-elle. « Ah, mère, taisez-vous, l’heure est solennelle ! » Lui commande son fils, ne tardant pas à voir Pornic, le fin voleur, se cachant dans le noir. « J’ai-une-Paille-dans-l’Œil ! » L’évêque s’écrie. On éclate de rire et personne ne prie, On croit le bonhomme fou, il est entouré Par tous les fidèles, amusés, effarés. Pornic profite, quant à lui, du tumulte, Pour sortir promptement du lieu de culte, Mais les gendarmes sont à la porte ; arrêté, Le fin voleur, enfin pris, est bien garrotté, Son procès est instruit et on le condamne A parcourir toute la ville sur un âne Puis à être pendu sans ouïr ses raisons. On va le chercher, le jour de la pendaison ; On ne le trouve pas dans son cachot sombre. Alors on raconte qu’au Royaume des ombres Avec Satan lui-même il est parti, la nuit, Et loin de la terre vole toujours et fuit. [FIN DU CONTE : LES EXTRAORDINAIRES AVENTURES DU RUSÉ VOLEUR] Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène