CONTE: JEAN LE PARESSEUX (PARTIE IiI)
III. Les trois épreuves du maître, et comment Jean
le Paresseux s’acquitta de la première
Le maître est fort fâché. Toujours sur
son cheval,
Il s’écrie : « Tout cela,
vieil homme, m’est égal !
Ton fils est insolent et c’est un
imbécile,
Et si à trois ordres il n’est pas docile,
De cette métairie vous serez tous
chassés,
Car de vous tous, les gens, je suis bien
lassé.
Il mangera, d’abord, pour me satisfaire
Plus de bouillie de maïs que le plus
grand hère
Mangeur de ce pays. Ensuite il va jeter
Une pierre que rien ne pourra arrêter
Avec sa fronde, plus fort que le plus
habile.
Il va falloir aussi, chose bien facile,
Qu’il tire le sang d’un chêne. Est-ce
bien compris ? »
« Oui, maître, oui, répond le vieil
homme surpris.
Mon fils saura vous contenter, je l’espère. »
« Et moi aussi, pour sa mère et
pour son père ! »
Raille le maître en s’en allant. A son
fils Jean
Le père dit : « Mon fils,
écoute, c’est urgent »,
Et lui conte aussitôt toute l’étrange
histoire.
« Ne vous inquiétez pas, père, la
victoire
Sera nôtre, et je vais bientôt exécuter
Tous les ordres du vieux fou sans les
discuter. »
Le vieux maître, content d’être obéi,
mande
Le plus grand mangeur du pays, et
commande
De remplir deux terrines de bouillie
jusqu’au bord.
Le grand mangeur mange presque jusqu’à
la mort
Et Jean le Paresseux jette sous la table,
Sans être vu par le mangeur redoutable,
Sa bouillie de maïs, de la sorte
acculant
Son adversaire, las, vaincu et s’en
allant.
[A SUIVRE]
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2091.
mercredi 11 avril 2018
Conte: Jean le Paresseux (Partie III)
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