CONTE: HISTOIRE D'UN LION QUI VOULAIT SE VENGER DE L'HOMME (PARTIE V)
V. La quatrième rencontre, après laquelle le lion
rencontra l’homme
Le lion voit devant lui une masse énorme
Qui marche pesamment, colossale et difforme.
Il se retient pour ne pousser un grand
cri.
Les pieds de ce géant comme lui sont
tout gris,
C’étaient des colonnes montant jusqu’aux
étoiles !
Ses vastes oreilles ressemblaient à deux
voiles,
Son nez à un arbre de branches
dépouillé.
« Voilà donc l’homme ! dit le lion
émerveillé,
Maintenant il faut combattre et il faut
être brave. »
Il s’avance : « Homme dont
tout est l’esclave !
S’écrie-t-il, meurtrier vil de mes deux
parents !
Je vais te combattre et te maudire en
mourant !
Luttons jusqu’à la mort. » « Brave
lion, tu te trompes.
Je ne suis point l’homme, non !
avec ma trompe
Et mes grosses pattes, j’amuse ses
enfants,
Alors qu’à ses côtés autrefois
triomphant,
Je partais avec lui aux champs de
bataille. »
« Toi aussi, tu le sers ! Ah,
le destin me raille !
Je sais qu’il est puissant, que je suis
en danger,
Mais j’ai promis à ma mère de la venger
Et ne serai jamais un lâche parjure. »
« Tu es la plus noble, lion, des
créatures,
Digne d’être le roi de tous les animaux.
Il te craint plus que moi et plus que le
chameau,
Va donc le combattre et que Dieu te
bénisse,
Je vais prier, ce soir, pour que tu
réussisses. »
Le lion poursuit sa route, à son grand
combat prêt,
Quand il voit tout à coup, sortant d’une
forêt,
Un pauvre être chétif, pâle comme un
malade,
Et qu’il prend en pitié, le croyant bien
maussade.
Il lui demande avec douceur, sans l’effrayer :
« Sais-tu où est l’homme ? car
je vais essayer
De le tuer, afin de venger mère et père. »
« Oui, je le sais, répond le frêle
être, et j’espère
Que tu le combattras et tu seras
vainqueur,
Oui, je l’espère, grand lion, et de tout
mon cœur !
Car je souffre comme toi de ses
injustices
Et il m’a fait faire tant de sacrifices !
Mais avant, aide-moi, ô grand lion, s’il
te plaît,
A fendre ce tronc d’arbre, et je suis
ton valet. »
Le lion introduit ses pattes dans la
fente
Formée par un coin très enfoncé. Sans
attente,
Un coup de hache le fait sauter, et le
lion
Est piégé comme un ver dans un vaste
sillon.
« Je suis l’homme ! s’écrie
alors le petit être,
Avec Dieu du monde tremblant je suis le
maître !
Tu voulais me tuer ? Tu es entre
mes mains,
Imbécile qui vient pour braver les
humains ! »
Et méchamment, avec un rire de tempête,
L’homme avec sa hache lui fend bientôt
la tête.
[FIN DU CONTE: HISTOIRE D'UN LION QUI VOULAIT DE VENGER DE L'HOMME]
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2090.
lundi 12 février 2018
Conte: Histoire d'un lion qui voulait se venger de l'homme (Partie V)
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