mardi 12 septembre 2017

Conte: Jack (Partie IX)

CONTE: JACK (PARTIE ix)


IX. Le géant Galiganters

Jack, après cette victoire et cette défaite,
Reste avec ses amis deux nuits et fait la fête,
Puis se remet en marche, allant par monts et vaux
Et fatiguant dans son voyage maints chevaux.
Près de la cabane d’un vénérable ermite
Il s’arrête, le soir ; il frappe et on l’invite :
« Mon humble logis est le vôtre, mon ami,
Lui dit l’ermite, ce que par terre j’ai mis
Vous appartient, et est votre nourriture. »
Bien qu’il soit très pauvre, l’ermite à l’âme pure
Lui donne avec bonté à boire et à manger,
Puis dit : « Vous ne m’êtes pas, jeune homme, étranger.
Vous êtes le champion dont on parle, sans doute.
Puisque le hasard vous a mis sur cette route,
Sachez qu’il y a, sur la montagne près d’ici,
Un géant qui a fait conter de noirs récits,
Nommé Galiganters. Dans sa sombre demeure,
Des femmes, des vieillards et des enfants meurent,
Il est aidé par un infâme magicien
Qui sait tous les charmes et tous les sorts anciens
Et qui change pour lui ses pauvres victimes
En animaux. » « Il ne commettra plus ces crimes,
Répond le vaillant Jack, et je vais le châtier. »
« Sachez, mon bon fils, que ce monstre est sans pitié,
Reprend l’ermite, il a ravi la douce fille
D’un duc, qui est aussi toute sa famille.
Maints braves ont tenté d’aller la délivrer
Et n’ont pas réussi, car ce monstre abhorré
Fait garder son château par deux dragons énormes
Qui crachent du feu. C’est sa plus dangereuse arme,
Et j’espère, mon fils, que vous triompherez. »
« Demain matin, dit Jack, je les affronterai. »
Le lendemain il va gravir la montagne
Et trouve le château, aussi désert qu’un bagne,
Puis grâce à sa jaquette il passe inaperçu
Et trouve une corne en or, et ses mots dessus :
« Celui qui sonnera de moi, à lui la gloire ! »
Jack le fait, et une grande nuée noire
Emporte violemment dans ses serres d’acier
Le géant, les dragons ainsi que le sorcier.
Jack sauve la fille du duc, belle et frêle,
Les autres reprennent leur forme naturelle,
Le duc lui accorde de sa fille la main,
Et il continue à libérer les humains
Des monstres effrayants et des géants funestes,
Si bien que de nos jours aucun d’eux ne reste.

[FIN DU CONTE: JACK]


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Mon avis sur cet article: