dimanche 26 mars 2017

Solitude

solitude

Louis Janmot, Solitude (1861)

Dans la forêt radieuse et profonde,
Assis sur l’herbe comme sur une onde,
Le sage, tout seul dans l’éternité,
Songe avec tristesse et sérénité.
Le sentier se déroule comme un rêve,
Le soleil qui au firmament se lève
Y dort avec paresse sous les cieux
Et se réveille en se frottant les yeux.

Tel est le sort de l’homme qui songe
Et que la pensée sans cesse ronge
Comme une proie avec ses trente-deux dents,
Enfer qui l’emplit de son souffle ardent 
Et embrase son esprit et son âme
Avec son impérissable flamme !
Penser, c’est être condamné et seul,
C’est être couvert d’un pesant linceul
Qu’avec ses ongles le monde déchire,
C’est le soupir qui empêche de rire
Que tout répand et chante ici-bas
Et qu’entend l’homme terrassé et las
Comme une lente mélodie funèbre
En pensant tout seul dans les ténèbres.


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène 

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