mercredi 8 février 2017

La tête d'Holopherne

la tête d'Holopherne

Pierre Paul Rubens, Judith avec la tête d'Holopherne (1616)

Judith, belle comme une fée,
Brandit son horrible trophée,
La tête au regard douloureux
D’Holopherne ivre et amoureux,
Vaincu par sa sombre beauté,
En rêvant avec cruauté.

Sa vieille et sinistre servante
Sans que cela ne l’épouvante
Touche la barbe du guerrier
Dont l’amour est le meurtrier
Et dont le bourreau est l’ivresse,
Mort en rêvant d’une caresse !
Cœur sans remords et sans douleur,
Sa maîtresse, comme une fleur
Par un amant fervent cueillie,
Tient l’auguste tête haïe
Du général au sombre sort
Qu’envoie Nabuchodonosor
Pour châtier l’ouest rebelle ; 
Aussi dangereuse que belle,
Un sourire étrange et odieux
Eclaire son front radieux.


Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène

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