La fragilité humaine
Salvator Rosa, Fragilité humaine (v. 1656)
Squelette aux grandes ailes de corbeau,
Dans la chambre étroite comme un tombeau
La Mort, à un nouveau-né éphémère
Assis sur le genou de sa mère,
Dicte en lui souriant son testament ;
Ce commencement d’être humain, charmant,
Ecrit avant que d’apprendre à lire
Tout ce que la Mort vient lui dire.
A droite un souillon, dans une marmite,
S’amuse et sans le savoir imite
Le geste de la Mort avec sa faux.
Tout cela est beau, innocent et faux.
Grave pour son âge et indifférent,
Son frère, près de lui s’affairant,
Fait maintes bulles de savon, ravies
Par l’air, comme par la Mort notre vie.
Tous sont les bouffons, tristes et sombres,
De la Mort qui tient sa faux dans l’ombre
Comme un amant une fleur dans sa main,
Et cueillera un jour le genre humain.
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2090.
lundi 13 février 2017
La Fragilité humaine
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