L'arme de cupidon
Godfried Schalcken, Vénus donnant une flèche enflammée à Cupidon (?)
Pour que l’amour soit fatal à l’amant
Se prosternant devant sa bien-aimée,
Vénus arme d’une flèche enflammée
Son fils frêle, comme un enfant charmant ;
Croyant qu’elle est un jouet, il la prend,
Radieuse comme un œil de chimère,
Et remercie sa puissante mère.
Ses ailes ployées, elle lui dit : « Rends
Les mortels amoureux, brise leurs cœurs,
Qu’ils gémissent de leurs sombres blessures !
Inflige-leur la funeste morsure
De cette flèche en feu, et sois vainqueur !
Qu’ils errent dans les grands bois sans répit,
Qu’ils soient jeunes, vieux, hommes ou femmes,
Brûle-les avec ta radieuse flamme
Jusqu’à ce qu’ils tombent enfin, décrépits
Comme des ruines loin du doux soleil
Que disloque la brise meurtrière !
Qu’ils me disent de vaines prières,
Va, mon fils, et prive-les du sommeil ! »
Cupidon prend sa flèche, obéissant,
Et s’envole dans l’azur immense,
L’œil devenu soudain sans clémence,
Songe ailé empli d’un rêve puissant.
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2090.
mercredi 15 février 2017
L'arme de Cupidon
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