LEs indigents
William Bouguereau, Famille Indigente (1865)
Une pauvre mère et sa famille aux pieds nus
Tendent leurs mains vides qui tremblent aux inconnus ;
Elle n’a plus de lait, ils n’ont plus d’espérance,
Pâles allégories de l’humaine Souffrance.
La fillette dort et l’enfant est en haillons,
De leurs fronts livides il tombe des rayons
Malgré leur pauvreté, mais nulle main n’essuie
Leurs yeux tristes comme un éternel jour de pluie.
Leur foyer, c’est la rue. Le pavé est leur lit.
Leurs fronts sont un seul front accablé qui pâlit,
Le petit, lui, presse en vain le sein de sa mère,
Léger comme l’aile d’une antique chimère,
Sec comme un ciel d’été, misérable désert
Où le mirage luit tel l’onde d’une mer.
Ils ont faim, ils ont soif et ils tremblent de froid,
L’hiver inclément les opprime tous les trois,
Assaillis par les vents, tremblant de la houle,
Raillés par les destin, méprisés de la foule,
Risée de leurs bourreaux, jouets des éléments,
Famille de damnés chassés du firmament.
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2185.
vendredi 6 janvier 2017
Les indigents
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Mon avis sur cet article: