samedi 7 janvier 2017

La mort de Germaine Cousin

La mort de germaine cousin

Alexandre Grellet, La mort de Germaine Cousin, la vierge de Pibrac (1863) 

Victime d’une marâtre inhumaine,
Seule sous son misérable appentis,
La pauvre et gémissante Germaine,
Pâle et lasse, à mourir a consenti.

Le corps rongé par les écrouelles
Et la faim, crime de la charité
Aux manants douce et à elle cruelle,
Victime d’un supplice immérité,

Elle se meurt sur son lit de paille
Heureuse d’abandonner les vivants,
Lasse de la vie et de ses batailles
Et d’un monde chimérique rêvant ;

Malade et légère comme un voile,
Elle tient son chapelet à la main,
Sa faim fait reluire des étoiles
Que ne peuvent voir les autres humains !

Elle priait, la triste bergère,
En caressant ses aimables moutons,
Vêtue de sa seule robe légère,
Appuyée sur son éternel bâton,

Et aujourd’hui, elle est morte
Sans que nul ne se soucie de son sort
Hormis le vent qui frappe à la porte
Et son petit troupeau resté dehors.


Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Mon avis sur cet article: