Le remords d'oreste
William Bouguereau, Oreste (1862)
Comme un cheval fougueux qui loin de l’écurie
Dans les bois profonds erre sans cavalier,
Oreste erre sous les cieux inhospitaliers,
Persécuté par les immortelles Furies.
Hirsutes et nues, aux Bacchantes pareilles,
Tenant l’une un flambeau radieux, l’autre un fouet,
L’esprit de leur victime est leur sombre jouet
Et elles lui crient des injures dans l’oreille,
Et elles rugissent, furieuses créatures,
En emplissant la nuit de leurs sinistres bruits,
Qui tombe autour d’elles comme un putride fruit,
Mordues par les serpents dans leurs chevelures !
Elles crient : « Meurtrier ! maudit ! matricide !
Atride, tu as fait honneur à ta maison ! »
Et lui font perdre son chemin et sa raison,
Le cœur balafré par ses pensées livides !
Le remords qui l’assaille et qui ronge sa chair
L’appesantit comme un fardeau brûlant qu’il porte,
Et des enfers il voit soudain s’ouvrir les portes
Et reluire le Styx pareil au soleil clair.
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2185.
jeudi 5 janvier 2017
Le remords d'Oreste
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