vendredi 13 janvier 2017

Le deuil des nymphes

le deuil des nymphes

Auguste Gendron, Les nymphes au tombeau d'Adonis (1864)

Les blanches nymphes éplorées
Se sont lamentées tout le jour
Près de la dépouille adorée
D’Adonis qu’a aimé l’Amour,

Amant de la douce Aphrodite
Blessée par son enfant joueur,
Mais fils d’une mère maudite
Et jouet d’un destin railleur,

Sauvé par une bête immonde
Qui l’a massacré sans pitié,
Homme qui a empli le monde
De passion et d’inimité !

C’est lui que les nymphes pleurent
Dans les profonds bois étoilés
Qui sont devenus leur demeure
Et leur logis d’ombre voilé !

Elles gémiront encore,
Nues sur le marbre auguste et froid,
Et se cacheront à l’aurore,
Emplies de tristesse et d’effroi,

Aussi belles et éphémères
Qu’Adonis qu’a ravi la Mort,
Et de leurs plaintes amères
Berçant le sombre bois qui dort.


Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène

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