nuit d'hiver
Alexeï Kondratievitch Savrassov, Nuit hivernale (1869)
Sur le hameau glacé qui tremble et rêve
L’hiver chenu descend des cieux hagards
En promenant son austère regard
Sur les ruines du jour qui s’achève.
L’hiver, ce soupir des saisons mortes
Qui parfume la vaste immensité,
Ce linceul des ténébreuses cités
Dont il ouvre doucement les portes,
Voleur qui fait peur aux misérables
Dont il profane les humbles logis
Que nulle flamme radieuse ne rougit
Et nulle chaleur douce et vénérable !
Car ces sombres demeures sont pareilles
Aux fleurs qui se fanent loin du soleil,
On y dort affamé, et le sommeil
Y ressemble à la mort dont on s’éveille !
La neige, comme un limpide suaire,
Continue à choir sur le front songeur
Du village qui loin des voyageurs
S’endort dans sa paix crépusculaire,
Et la nuit profonde tombe avec elle
Et obscurcit les yeux las des vivants ;
La vie elle-même dort en rêvant,
Le cœur empli de choses éternelles.
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2185.
jeudi 12 janvier 2017
Nuit d'hiver
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