héro et léandre
William Etty, Héro et Léandre (1828)
Étendue sur le
corps de son amant sans vie
Aux yeux par la
houle comme sa lampe éteints,
Héro a accompli
son ténébreux destin
En se jetant de
sa tour, par les vents ravie.
Jadis son
Léandre, nageur intrépide,
Pour voir son
visage traversait le détroit,
Et il bravait
les fiers éléments sans effroi,
La nuit paresseuse
et ses flots rapides ;
Allant dans les
ombres de l’Asie à l’Europe,
Pareil aux
conquérants, appesanti de fers,
Il eût bravé
sans peur les bêtes de l’enfer
Comme Orphée, et
les mers pour sa Pénélope !
Et aujourd’hui,
tous les deux rongés par les ondes,
Les deux amants
sont morts sur les sombres écueils,
Et la mer est
vêtue de sa robe de deuil,
En contemplant
ces corps charmants et immondes !
Aphrodite n’a
point sauvé sa prêtresse,
Rongée par les
vers et jadis par les remords,
Car rien ne peut
sauver de l’éternelle mort
Et de sa fatale
et enivrante caresse.
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2185.
dimanche 8 janvier 2017
Héro et Léandre
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