une tempête
François-Valentin Gazard, Une tempête (1800)
Suivie de ses vents et de ses ondes
Et du grand cortège des éléments,
La tempête prend son cor et gronde
Et hurle comme le noir firmament.
Elle ploie les arbres comme des têtes
De victimes, ployées sur les billots,
Et effraie les plus hasardeuses bêtes
Cachées dans leurs antres immémoriaux,
Elle libère la mer de ses chaînes
Et les vents puissants de leurs pesants fers,
Gémissante, courroucée, inhumaine,
Comme une respiration de l’enfer !
Elle a brisé les écueils et les voiles
Et monte sinistrement dans le ciel
Comme pour briser aussi les étoiles
Et faire choir le chaos éternel !
Les cris des veuves qu’elle a éplorées,
Des orphelines et des orphelins,
Pareils à des symphonies adorées,
Bercent son cœur de mille fureurs plein,
Et comme un festin elle dévore
Les grands vaisseaux emplis de matelots
Et les rayons de la jeune aurore
Tardant à reluire au-dessus des flots.
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2185.
lundi 9 janvier 2017
Une tempête
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