adieux en mer
Alfred Guillou, Adieu! (1892)
Avant
que les flots ne le reprennent,
Un
marin embrasse son fils défunt
En
cherchant de ses deux lèvres vaines
Son
âme qui vole comme un parfum.
Le
corps du petit, comme l’épave,
Est
brisé par la tempête et le vent
Et
par l’océan que nul ne brave,
Et
il contemple le ciel en rêvant,
Tandis
que les vagues sanguinaires
Qui
chantent un chant terrible et triomphant,
Emplies
de courroux et de tonnerre,
Hurlent
et tombent sur le père et l’enfant !
Pauvre
petit marin mort ! pauvre père
Enlaçant
le débris de son amour !
Il
le contemple et secrètement espère
Du
pays des morts son soudain retour,
Que
son cœur muet va parler et battre !
Il
guette ses souffles et parfois croit,
Tant
le vent est violent et acariâtre,
Qu’il
respire toujours et qu’il a froid !
Las
de cette étreinte douce et farouche,
Ses
bras, qui d’habitude sont d’airain,
Alors
qu’il pose sur sa joue sa bouche,
Commencent
à lâcher le jeune marin.
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2185.
dimanche 15 janvier 2017
Adieux en mer
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