mercredi 21 octobre 2015

Le Bonheur

le bonheur

Bonheur, spectre éphémère qui nous fuit,
Comme le vent et le flot rapide,
Rayon passager fait d’un peu de nuit,
Ténébreux à la fois et limpide !

Pour le trouver, l’homme, souvent amer,
Comme Ulysse court le vaste monde
Et brave tous les périls de la mer,
Tempêtes, monstres, écueils et ondes ;

Il s’éprend d’une beauté aux yeux doux,
Il se souvient de ses jours plus tendres,
Et du Destin il défie le courroux
Et marche sans rien voir, sans rien entendre !

Mais le temps détruit la pâle beauté,
L’oublie ronge toutes les mémoires,
Des flots rien n’égale la cruauté
Hormis la cruauté des sombres Moires !

Homme, il te suffit pourtant – insensé !
D’un toit rustique et d’un bol d’eau claire,
Et d’être chaque jour récompensé
Par les rayons du soleil qui t'éclaire.

Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène

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