CONTE: LE TRÉSOR DES SEPT VOLEURS (PARTIE Ii)
II. La découverte que Stevanu fit dans la grotte des
sept voleurs, et ce qu’il dit à sa femme de faire
Stevanu, étonné de cette découverte,
Qui ordonna de se refermer à la porte,
Vit mille richesses quand il s’aventurait
Dans la grotte bien sombre et que rien n’éclairait
Hormis les fentes des rochers :
diamants, émeraudes,
Pesants sac de sequins, butins des
maraudes,
Or, topazes, saphirs, rubis ensevelis
Sous des escarboucles et sous des jaspes
polis.
Stevanu resta là, ébloui, pendant une
heure,
Et contemplait cette caverneuse demeure
Qui cachait toutes ses richesses, avec
stupeur.
Réveillé tout à coup de sa douce
torpeur,
Il se dit : « Et si les
sept voleurs revenaient ? »
Et il ouvrit son sac que ses yeux
retenaient
Et le remplit de tout ce qu’il pouvait
porter.
Avant que de partir, pour ne point
alerter
Il commanda : « Serchia,
ferme-toi. ». A sa femme
Il revint tout joyeux : « La
misère infâme,
S’écria-t-il, ne va plus nous faire
souffrir !
Ouvre ce sac et vois ce que j’ai à t’offrir. »
Elle le fit et vit mille pierres
précieuses
Qui comme le soleil étaient radieuses
Et des sequins reluire, aussi clairs que
le jour,
Et la pauvre femme s’écria à son tour :
« Sainte Vierge ! Cela est à
nous ? Comment croire... »
« Oui, il l’est. » « Nous
allons vivre dans la gloire,
Et par tout le monde nous serons
jalousés !
Dieu bénisse l’homme bon que j’ai épousé !
Nous serons reine et roi et duc et
duchesse,
Nul ne pourra compter nos grandes
richesses ! »
« Soyons d’abord prudents puis nous
quitterons l’asseau.
Va chez mon frère lui emprunter son
boisseau
Pour que nous mesurions tout cela. Mais
cache
Notre secret, il ne faut pas qu’il le
sache. »
Elle partit. « Pan ! pan ! »
« Qui est là ? » « Moi, ouvrez. »
Et la porte s’ouvrit. « C’est
pourquoi ? » « Vous pourrez
Nous prêter – pardon si cela vous
dérange –
Votre boisseau ? » « Voilà
une chose étrange !
Qu’allez-vous en faire ? » « Nous
avons rassemblé,
Qu’il nous faut mesurer maintenant, un
peu de blé. »
Francesco lui donna le boisseau. « Cette
fourbe,
Se dit-il une fois seul, n’a ni blé ni
herbe.
Mais heureusement que j’ai mis du poix
au fond ;
Je saurai ce que mon frère et sa femme
font,
Et s’ils ont mesuré du blé, ce qu’il
prétendent.
Mais attendons, car les plus rusés
attendent. »
[A SUIVRE]
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2166.
mardi 11 août 2015
Conte: Le trésor des sept voleurs (Partie II)
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