lundi 10 août 2015

Conte: Le trésor des sept voleurs (Partie I)

CONTE: Le trésor des sept voleurs (PARTIE i)

I. Ce que Stevanu décida de faire pour trouver fortune, et ce qu’il découvrit sur sept voleurs dans la forêt

Un vieil homme mourut et laissa deux frères,
Certes du même sang mais aux destins contraires :
Le premier, Francesco, était bien fortuné,
Et l’autre, Stevanu, bien pauvre et mal luné.
Or celui-ci que la misère importune
Pensa un jour : « Il faut que je fasse fortune !
Moi et ma pauvre femme on est de tout privés
Et de faim le trépas nous va être arrivé.
Il me faut partir sans attendre, et j’espère
Que nos jours en seront plus doux et prospères. »
Il partit donc. Après dix jours, il rencontra
Une épaisse forêt et où il pénétra  
Pour y passer la nuit, car le ciel était sombre.
Alors que Stevanu se délassait dans l’ombre,
Il entendit, de loin, des hurlements confus
De mille fauves affreux, et effrayé en fut
Et monta bien vite sur un salutaire arbre
Où il resta aussi figé que le marbre,
Caché par le feuillage épais et les gros fruits.
Il entendit bientôt un différent bruit :
Le jeune homme vit sept voleurs en causerie
Qui riaient et disaient force gauloiseries
Sous l’arbre voisin de celui où il était,
Et que rien, semblait-il au cadet, n’inquiétait.
Une grotte était proche et Stevanu ouït dire :
« Serchia, ouvre-toi. », ce qui parut suffire
Pour en ouvrir la porte et pour laisser entrer
Les hardis voleurs qu’il ne faut pas rencontrer
Et dont l’un dit : « Serchia, ferme-toi. » La porte
Se ferma aussitôt. « Que le Diable emporte,
Pensa Stevanu, tous ces démons de voleurs !
Ce qu’ils cachent ainsi doit avoir de la valeur. »
Il attendit, sur son arbre, jusqu’à l’aurore,
Jurant, s’il le fallait, d’y rester encore ;
Quand il vit les brigands partir, resté prudent,
Et qu’ils furent bien loin, il descendit, ardent,
De son arbre et dit à la porte ténébreuse :
« Serchia, ouvre-toi. » Et dans la caverne ombreuse
Qui obéit sans rien dire à son commandement,
Le jeune aventurier entra impavidement.


[A SUIVRE]


Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène

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