CONTE: LE DEUX BOÎTES (PARTIE Ii)
II. Comment le fils du roi découvrit la ruse de la
princesse et convainquit son père de la chasser du palais
Neuf mois
passèrent, et la charbonnière morose
De quitter son
prince, à un enfant blanc et rose,
Fort beau, donna
naissance, et au même soir
La jeune et
belle mère demanda à le voir.
Le prince vint ;
elle lui montra, radieuse,
L’enfant qui
était dans son écharpe soyeuse
Par sa ceinture
de pesants diamants serré
Et au doigt son
anneau aux autres préféré.
Le prince s’étonna : « Par
quelle aventure
Cet anneau,
cette écharpe et cette ceinture
Se trouvent-ils
ici ? » demanda-t-il, surpris.
La belle
charbonnière dont il resta épris
Lui raconta
alors toute son histoire.
Le prince lui
dit qu’elle était en sa mémoire,
Qu’il n’épouserait
qu’elle, et qu’il allait châtier
La princesse. Il
alla chez son vieux bijoutier
Et lui dit : « Faites-moi
deux boîtes, la première
En or, mais
travaillée d’une façon grossière,
Et l’autre en
argent mais qui montre, cher Gérard,
Votre génie
chenu ainsi que tout votre art. »
Il les présenta,
quand on finit de les faire,
A son père le
roi. « Celle que préfère,
Lui demanda le
prince, votre majesté voir,
Est-elle en
argent ou or ? Je le veux savoir. »
« Celle en
or, dit le roi, vaut beaucoup sans doute,
Mais faite comme
une vieille qui a la goutte ;
L’autre est en
argent mais d’une grande beauté,
Et faite avec
art, a un air de royauté. »
« Quelle
est donc celle que vous aimez, mon père ? »
« Celle en
argent, mon fils. » « Eh bien ! J’espère
Que vous
comprendrez ce que je veux vous prouver :
La boîte en or
qu’on ne peut que laide trouver
Est la femme qui
est mon épouse alarmante,
L’autre en
argent mais aux qualités charmantes
Est la charbonnière,
objet de mes amours,
Et elle et moi
sommes amoureux pour toujours. »
Le prince, en
même temps, conta la ruse infâme
Et la vie
scandaleuse de sa vicieuse femme.
Courroucé, le
roi fit la princesse appeler
Et en voyant ses
pleurs honteusement ruisseler
Il la renvoya
chez ses parents sans la plaindre.
Le beau prince
épousa la charbonnière tendre
Qui l’aimait
comme lui en était amoureux
Et avec laquelle
il vécut toujours heureux.
[FIN DU CONTE: LES DEUX BOÎTES]
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2164.
jeudi 18 juin 2015
Conte: Les deux boîtes (Partie II)
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