CONTE: La sirène de la Fresnaye (PARTIE I)
I. Ce que le fils et la fille du sabotier virent en
allant pêcher
Jadis à Saint-Cast, dans les bois de l’île
Aval,
Qu’il faut, pour parcourir, quatre jours
à cheval,
Vivait un sabotier aussi bon que pauvre
Avec sa femme et ses deux enfants, dans
leur havre,
Une petite hutte en terre qu’il bâtit
Au bord de la mer que la vallée aplatit.
Certains disent qu’on en voit encor les
restes,
Mais à les effacer le temps fut bien
preste,
Et les frêles foyers de ces bons
sabotiers
Ne demeurent point, en s’effritant, tout
entiers.
La famille n’était pas très riche ;
ils n’avaient
Que leur travail dont tous les quatre
ils vivaient,
Le mari creusait ses sabots, sa femme
aidait
Dans le grenier de cette hutte qu’il
possédait,
Le petit garçon et la petite fille,
Enfants laborieux d’une laborieuse
famille,
Le long du rivage allaient tous deux
pêcher.
Un jour que le petit garçon, dans les
rochers,
Etait à prendre un bon poisson bien
rebelle,
Il entendit tout à coup une voix fort
belle
Chanter mystérieusement un doux chant
mélodieux
Semblable au chant des anges
miséricordieux.
En regardant l’endroit il vit nager,
sereine,
En chantant sur les flots, une belle
Sirène,
Et autour d’elle la mer briller
tellement
Que la vue cédait la place à l’aveuglement.
[A SUIVRE]
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2164.
samedi 28 février 2015
Conte: La Sirène de la Fresnaye (Partie I)
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