dimanche 1 juillet 2012

Le triomphe d’une déesse


Le triomphe d’une déesse


Quand le vent passe près de toi
En te disant de douces choses,
Sur ta chair blanche de son doigt
Il laisse l’empreinte rose,

L’oiseau pour te réveiller
Te chante maints poèmes,
Quand tu embrasses ton oreiller
Il te dit : « Paresseuse, je t’aime ! »

L’aurore qui reluit dans les cieux
Se lève quand tu te lèves
Et elle rayonne dans tes yeux
Emplis d’amour et de rêve,

Pour conduire au rivage heureux
Ta majestueuse voile,
Dans le firmament ténébreux
La nuit fait reluire l’étoile,

Pour que, ennemie du sommeil,
Tu ouvres tes yeux vénérables,
Le jour fait reluire le soleil
Dans l’azur incommensurable !

Vision ailée, apparition
Qui dans notre monde est tombée !
Toute la pâle création
Devant ta beauté est courbée !

La mer dit ton nom harmonieux
Au port ermite et au flot prêtre,
Qui, comme le nom de Dieu,
A quatre formidables lettres !

Le fleuve le dit au ruisseau,
La fleur au pré le répète !
Quand tu reposais au berceau
Tes petites ailes et ta frêle tête,

Il montait, auguste, adoré,
Jusqu’au ciel qui t’appelle,
Par mille bouches murmuré
Comme une prière éternelle !



Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène

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