Aux trois présidents
Maints héros
éternels dont l’œil reluit
Sont tombés en
montrant leurs blessures
A leurs bourreaux,
âmes maudites et impures,
Et au monde qui
les bénit, courbé !
Ô, maints pères et
maints fils sont tombés
En faisant pleurer
leurs familles amères,
Maintes veuves
dans l’ombre et maintes mères,
Et vos trois
trônes, présidents puissants,
Sont bâtis sur un
océan de sang
Et sur un sombre
mont de cadavres !
Faut-il que la
terre sous vos pieds s’ouvre
Et que l’abîme
vous montre ce qu’il a
Caché à vos yeux
hautains et las,
Leur sang et leurs
éternelles cicatrices,
Pour que de leurs
vaillants sacrifices
Vous vous
souveniez, volages présidents ?
Faut-il que
l’enfer immense et ardent
Reluise devant
vous, empli de flammes,
Pour que vous vous
rappeliez leurs femmes
Et leurs mères qui
pleurent dans l’obscurité ?
Grâce à leur
rêveuse témérité
Vous avez brisé
vos lourdes chaînes,
Dans la nuit de
vos prisons inhumaines
A relui l’aurore
de la liberté,
Et vous commandez
avec fierté
A la Tunisie
obéissante
Et raillez
l’Opposition impuissante !
Mais vous avez
oublié ces héros,
Et ceux qui furent
jadis leurs bourreaux
Sont grâce à vous
conseillers et ministres,
Griffes sanglantes
de l’hydre sinistre,
Ailes de l’harpie
qui se ferment sur nous
Et ensevelissent
le peuple à genoux
Dans une éternelle
prison d’ombre !
Ô, vautours
insatiables et sombres
Qui de la Tunisie
rongez la chair !
Sachez que notre
pays nous est cher
Et que notre
liberté est sacrée !
Ames de la géhenne
abhorrées,
Envolez-vous,
noires, et retournez-y !
Le peuple hagard
ne vous a point choisis
Mais c’est la nuit
pâle et inclémente
Qui, pour que vos
arrêts nous tourmentent,
Vous a nommés
maîtres de ce pays
Et que vous avez
bassement trahi !
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2180.
dimanche 29 juillet 2012
Aux trois présidents
Publié par
Mohamed Yosri Ben Hemdène
à
20:46
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