mardi 19 juin 2012

La fierté du roi Léonidas


La fierté du roi Léonidas


L’aurore s’est levée. La bataille tarde
A commencer, et les deux armées se regardent.
Le roi de Perse et le roi de Sparte sont là,
Ils sont fatigués et de cette guerre las,
Mais il faut un vainqueur ; le combat continue.

Les flèches acérées semblent tomber des nues.
On n’entend que ce cri impérieux : « Combattons ! »
Les lances vaillantes bravent les fiers poltons,
Les haches et les épées chantent un chant morbide.
L’illustre agiade et l’illustre achéménide
Rois pourtant, combattent, pareils à deux soldats,
Et en tuant, Xerxès cherche Léonidas.
Maints Grecs tremblants ont fui. Mais les  preux hoplites
Sont restés. De Sparte belliqueuse élite,
Epris des blessures, ces amants de la mort
Et de la douce Patrie, périront sans remords
Tandis que le nom de Sparte sort de leurs bouches.
Des épées ils bénissent les baisers farouches,
Avant d’aller à ce combat désespéré,
Ils embrassèrent leurs femmes et leurs fils adorés
Et leur dirent adieu en resserrant leurs cnémides.
Leurs blessures remplacent les fatales rides,
Ils périront jeunes et ne verront point grandir
Leurs enfants orphelins et qui iront brandir
Comme eux, les épées dans les champs de bataille,
En assaillant l’ennemi qui les assaille.

Ô, Muse, de cette guerre chantons les héros,
Chantons les victimes, chantons les bourreaux,
La fureur de Xerxès, ce rival d’Athènes,
Et de son adversaire la bravoure hautaine !

Le soleil a cessé de reluire ; il est nuit.
Les moribonds sont morts, le combat se poursuit,
Les vautours ont fini de ronger les dépouilles.
Léonidas blessé et que le sang souille
Fatigué des affres de cet affreux combat,
En poussant un cadavre demande à un soldat :
« Combien sommes-nous ?–Trois cents. Et eux ?–Trois cent mille »
Et le brave soldat dit : « Lutter est inutile.
Il faut se replier, mon roi. Nous attendrons
Les Grecs qui à l’aube avec Achille viendront. »
Le roi répondit en souriant, presque tendre :
« Bien. Replions-nous et dormons sans les craindre ;
Car ils n’attaqueront pas. Revenons au fort.
Je crois que nos ennemis ont besoin de renforts. » 



Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène

4 commentaires:

  1. Récit poétique de vision historique..Sparte( cette Cité-Etat grecque)de régime militaire,a instauré l éducation militaire qui a récolté les victoires..Hélas les soupirs continuent !

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  2. Sparte est un idéal!
    Merci d'avoir lu et commenté ce poème.

    Cordialement,
    M.Yosri.

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  3. Étant moi même étudiant en histoire et poète vos mots me touchent ! Quelle belle plume pour de si beaux faits ! Bonne continuation !

    (ps : veuillez excuser mon impolitesse, mais je me permet de vous inviter à parcourir mes quelques poèmes https://www.facebook.com/mineaujimmy)

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    1. Ravi que ça vous plaise Jimmy!
      Aucune impolitesse, je rendrai (avec plaisir) visite à votre page Facebook et vous remercie de m'y avoir invité.

      Cordialement,
      M.Yosri

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